Alors parlons peut parlons bien , jai decidé dans un laps de temps relativement cours de rendre hommage au dieux du rock and roll le bien nomé GG ALIN ,
alors une petite presentation avan tt
Tatoué comme un itinéraire routier, une paire de ray-ban fatiguée vissée sur sa trogne échappée de "Cape Fear", les joues rongées par une méchante barbe clairsemée, GG ALLIN avait coutume de se présenter en déclarant : « Je suis né Jésus Christ Allin en 1956 à Lancaster, New Heaven. Le Jésus Christ dont ils parlent dans la Bible est un imposteur bidon. Fuck that weak shit ! Je suis celui avec qui les choses se traitent. Je me suis créé moi-même dans le ventre des feux de l'enfer. Il n'y a pas de séparations entre Jésus Christ, Dieu et le Diable, car ils existent tous en moi. Ma mission est de redistribuer le rock'n'roll au monde et de prouver que je suis le vrai roi grâce aux pouvoirs que j'ai acquis... »
Mégalomane, frénétique, teigneux, lubrique, cet inconditionnel du viol saigneux, ce virtuose de l'insulte vécue comme un art dialectique, fut et restera l'ultime mauvais bougre du rock'n'roll. Car ici point de contrefaçon. L'homme explora, avec un souci obsessionnel et fanatique, toutes les nuances de l'auto-destruction. Provocant son public, s'auto-mutilant sur scène, il ajoutait : « ...Personne n'a eu le courage d'achever ce qui avait été entrepris. Ils m'ont tous laissé tomber. L'argent les a fait se vendre. Même IGGY m'a trahi. Les SEX PISTOLS aussi... SID (Vicious) m'a lâché lorsqu'il est tombé amoureux, et c'est pour ça qu'ils sont morts... Nous sommes entrés dans la dernière décennie de la mutilation sanglante. Il est temps de reprendre le rock'n'roll aux masses et de le redistribuer à ceux qui n'acceptent ni le confort, ni la conformité. Quand ma mission sera terminée, je me suiciderai sur scène et le sang du rock'n'roll deviendra le poison de l'univers à tout jamais... »
Une existence brève, impétueuse, imbibée de brandy, traversée de bruit et de fureur (il fut périodiquement jeté en prison pour outrages divers, abus de stupéfiants et viol)... Et une série de concerts légendaires, lui ont forgé une solide réputation d'antéchrist et de monarque trash. Avec la féroce conviction d'être élu, et persuadé d'être investi d'une mission capitale (sauver le rock !), l'homme ne recula devant aucun forfait : « Pourquoi croyez-vous que je suis allé en prison ? Parce qu'ils savent qui je suis et ils ont peur... Il s'agit d'un complot et je suis le Sauveur. C'est pour ça que je suis considéré comme une menace par la Société ! ».
Mais c'est surtout sur scène que GG ALLIN libéra la démesure de son indigne et sulfureux sacerdoce. Retrouvez-le donc sur cet enregistrement "live" inédit. 13 chansons-testament, 13 bolées de vitriol lancées à la face congestionnée du rock. "I'm Gonna Rape You", "You Hate Me and I Hate You", "Drink, Fight and Fuck"... autant d'uppercuts, de convulsions indignées, de professions de foi débâillonnées. GG ALLIN quitta toutefois ce monde sans réaliser son ultime forfait : se suicider sur scène ! Une overdose le 28 juin 1993 contraria cet extravagant projet. Mais à l'écoute de "ALOHA FROM DALLAS", vous réaliserez, dans un trop-plein d'énergie crispée, que GG ALLIN, du lointain de son repos, reste l'unique "serial singer", l'unique mercenaire-agitateur d'un punk rock sans repentir !